Daniel Dubuc
Opinions
Journal Le Soleil
Pourquoi dépenser des centaines de millions de dollars pour un tramway qui serait tracé sur des voies automobiles déjà congestionnées? Pour les congestionner davantage? Pourquoi ne pas utiliser un transport en commun sans frais, dont les infrastructures existent déjà?
Voici des suggestions
1. Un train démarre à la gare de Lévis, s’arrête à la gare de Charny, puis traverse le fleuve par le pont de Québec pour s’arrêter à la gare de Sainte-Foy pour terminer son trajet à la gare du Palais.
Le pont de Québec ne reçoit présentement que huit trains par jour, il est libre la plupart du temps.
Oui, ce pont est centenaire et a besoin d’un sérieux entretien, Justin Trudeau nous a promis «qu’il s’en occuperait s’il était élu». Mais peut-être que le prochain gouvernement s’occupera plus sérieusement de ce problème et fera comprendre au CN qu’un entretien est à venir et que l’utilisation du pont devra être partagée avec le transport en commun.
Ainsi, le CN pourra «se vanter» d’avoir contribué au transport en commun de Québec.
2. Si vous voyagez en automobile en Floride à partir de Québec, vous utiliserez l’autoroute 95.
1re solution : Une fois arrivé en approche de Washington, vous pourrez rester sur la 95 et traverser Washington par son centre-ville et subir des ralentissements importants à cause de la densité du trafic. Vous allez perdre des heures.
2e solution : Vous bifurquez sur la 295 qui vous fera passer par les banlieues de Washington. Bon choix si vous êtes hors des heures de circulation, mais si vous êtes dans ces heures, prévoyez quelques heures de plus.
3e solution : Choisissez la 495 qui contourne complètement Washington. Ce sont des kilomètres de plus, mais beaucoup de temps épargné. C’est ce qu’utilise tout le transport de marchandises.
Québec ressemble à Washington pour la circulation!
Tout ce qui vient de l’ouest de Québec (Montréal, Ontario et les provinces de l’ouest) et qui est destiné aux provinces de l’Atlantique (et vice-versa) doit, et ne peut passer ailleurs que par Québec.
Alors oui, les ponts et l’autoroute de la Capitale sont engorgés.
Avez-vous remarqué que lorsque l’autoroute de la Capitale fût construite dans les années 60, on la fit terminer abruptement sur le bord du fleuve pointant directement vers l’île d’Orléans pour rejoindre éventuellement l’autoroute 20 de l’autre côté du fleuve ?
On avait probablement retenu une leçon de Washington et qu’un «troisième lien» permettrait, comme à Washington, au transport de marchandises de contourner Québec plutôt que de traverser la ville en encombrant la circulation de camions de transport.