Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Curieuses histoires du pont de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 juillet 2020 Commentaires fermés sur Curieuses histoires du pont de Québec

Saviez-vous que Gustave Eiffel avait soumis un projet pour la construction d’un pont à Québec? Que Von Ribbentrop, qui deviendra plus tard ministre des Affaires étrangères du IIIe Reich, a travaillé comme manoeuvre sur le pont en 1912? Que des wagons de l’Eurotunnel y sont passés de justesse? Est-il vrai que le jonc des ingénieurs du Québec est fabriqué avec l’acier provenant des débris de la première chute du pont?

Michel L’Hébreux s’intéresse au pont de Québec depuis plus de 50 ans. Il a recueilli plus d’une centaine de faits inusités en lien avec cette emblématique merveille d’ingénierie qui possède une histoire riche en curiosités et en anecdotes. C’est aussi l’occasion de présenter des personnages qui ont été des témoins privilégiés ou même des acteurs de premier plan de cette histoire.

Chez Septentrion

Voir aussi : Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

Tramway: 42 nouvelles questions du BAPE à la Ville de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 juillet 2020 6 commentaires

Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec

Les commissaires du BAPE, qui étudient en détail le projet de tramway, ont adressé une nouvelle série de questions à la Ville de Québec. Ils s’interrogent notamment sur les coûts, l’emplacement du garage à l’ouest et l’interconnexion avec Lévis.

La lettre du BAPE contient pas moins de 42 questions sur six pages. La Ville l’a reçue vendredi dernier. Les commissaires exigent des réponses d’ici mercredi à 9h «compte tenu de l’échéancier dont dispose la commission pour ses travaux», peut-on lire dans la correspondance envoyée au directeur de projet, Daniel Genest.

Plusieurs questions sont liées aux coûts du projet et de certaines de ses composantes. Les commissaires veulent connaître, entre autres, les coûts pour la construction du futur viaduc Mendel. Ils réclament aussi une mise à jour des coûts d’exploitation à la lumière des récents changements annoncés par l’administration Labeaume et ils s’intéressent aux coûts d’exploitation en hiver, n’ayant pas trouvé d’estimation précise dans la documentation disponible.

«Il manque encore beaucoup de détails et de précisions par rapport aux coûts et c’est préoccupant, a réagi le chef de l’opposition Jean-François Gosselin. C’est assez particulier de constater que la Ville utilise encore les mêmes coûts d’exploitation même si le projet a changé dramatiquement. On est contents que la commission demande ces informations-là pour qu’on puisse les avoir. C’est important de le savoir», a-t-il fait valoir.

Le choix de Legendre

Les commissaires réclament aussi des explications additionnelles sur le choix de l’emplacement du centre d’exploitation et d’entretien principal dans le secteur Chaudière (Legendre). Dans le préambule d’une question, ils notent la faible densité humaine projetée à l’ouest du Pôle Sainte-Foy en 2036 et demandent à la Ville de Québec de justifier sa décision. Ils se demandent par ailleurs quels sont les autres endroits qui ont été considérés pour l’implantation du garage principal.

L’absence de lien entre le tramway et l’aéroport ainsi que les gares ferroviaires interpelle aussi le BAPE qui se questionne sur le tracé. «Quel aurait été le coût d’une antenne Legendre-Aéroport et l’achalandage potentiel ?», s’interrogent les commissaires.

Interconnexion avec Lévis

L’enjeu de l’interconnexion avec la Ville de Lévis amène aussi son lot de questions. «Avez-vous des précisions sur l’entrée des autobus de la STL dans le pôle d’échange de Sainte-Foy ? Comment se ferait l’entrée de façon à ne pas couper la circulation sur le boulevard Laurier ? Pouvez-vous préciser le projet d’interconnexion avec la Rive-Sud et l’impact anticipé sur les déplacements entre les deux rives ? Comment s’effectue la coordination entre les deux services de transport en commun du RTC et de la STL ?», peut-on lire dans le document.

D’autres demandes de précisions font référence à l’étude comparative de Systra sur les différents modes de transport, à la gestion du camionnage et au bruit, au nombre de tunnels secondaires (exemple : désenfumage, aération, accès d’urgence), à la volonté de la Ville de construire des logements sociaux le long du tracé ou encore à la surveillance des travaux.

Rappelons que la deuxième partie des audiences publiques reprendra dans la semaine du 3 août. Le BAPE devra remettre son rapport au ministre de l’Environnement, Benoit Charette, au plus tard le 5 novembre.

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Voir aussi : Projet - Tramway.

Une taxe pour ceux qui profiteront du tramway

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 juillet 2020 3 commentaires

Stéphanie Martin
Journal de Québec

Pour l’aider à rembourser les sommes investies dans le réseau structurant, la Ville de Québec a le pouvoir de taxer les promoteurs qui s’enrichiront le long du tracé du tramway, et ainsi de recueillir des centaines de millions de dollars.

« La Ville de Québec pourrait rembourser ses 300 millions $ » investis dans le projet, indique Fanny Tremblay-Racicot, professeure adjointe et chargée de projet à l’École d’administration publique (ENAP), qui a réalisé une étude sur la question.

Un groupe de chercheurs de l’ENAP s’est en effet penché sur les pouvoirs dont disposent les municipalités. Ils ont réalisé une étude à la demande de Transition énergétique Québec (TEQ), qui voulait comprendre comment les nouveaux pouvoirs mis à la disposition des villes au cours des dernières années peuvent les aider à participer « à l’effort collectif en faveur de la transition énergétique ».

Les chercheurs ont démontré que les villes ont des moyens d’aller chercher des montants pour financer le transport collectif. Notamment en imposant aux promoteurs une redevance de transport.

Québec pourrait utiliser cet outil, explique Mme Tremblay-Racicot. Les sommes amassées seraient déposées dans un fonds dédié à financer le réseau structurant.

Pas de taxe aux citoyens

« Il n’y aurait pas de nouvelle taxe pour les citoyens », insiste-t-elle. « Le principe est d’aller chercher des sous auprès des gens qui font des profits sur les investissements publics », soit les promoteurs qui réalisent des bénéfices avec leurs immeubles grâce à la présence du tramway.

La redevance de transport serait exigée aux promoteurs privés qui veulent bâtir un nouveau projet résidentiel ou commercial le long du tracé. La délivrance du permis est conditionnelle au paiement de la redevance.

Plus le projet compte une vaste surface de plancher, plus la redevance est élevée. Elle peut aussi être calibrée pour ne pas pénaliser les plus petits joueurs.

Grâce à un nouveau pouvoir accordé par le gouvernement en 2018, la Ville de Québec peut en tout temps adopter une résolution pour mettre en place une telle redevance, explique Mme Tremblay-Racicot. Pour ce faire, la municipalité doit d’abord déterminer le montant qu’elle veut amasser. Elle doit ensuite évaluer le potentiel de développement autour des stations et le long de son tracé. Puis, elle détermine un taux à imposer aux promoteurs, par mètre carré, afin d’atteindre son objectif.

Le cas du REM

La région de Montréal l’a fait dans le projet du Réseau électrique métropolitain (REM). L’objectif, dans ce cas, est d’engranger 9,5 % du coût total de l’infrastructure (600 millions $ sur 6,3 milliards $).
La Ville de Québec avait lancé un appel d’offres en 2019 pour connaître le potentiel de développement autour des pôles d’échanges. Cependant, l’appel d’offres a été annulé, en raison du fait que le seul soumissionnaire n’avait pas atteint le pointage minimal. L’appel d’offres doit être repris.

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Voir aussi : Projet - Tramway.

Que penser des rues piétonnes ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 juillet 2020 5 commentaires

Martin Claveau
Le Carrefour

Je ne sais pas trop quoi penser de la tendance à faire plus de place aux piétons et aux vélos en ville. Quelle tête dois-je me faire sur cette disposition à fermer les rues aux voitures, à retirer des espaces de stationnements, à élargir les trottoirs et à ajouter des bouts de pistes cyclables ? Est-ce que c’est bon ou pas ? Je ne sais pas non plus s’il existe un vocable précis pour désigner le phénomène, alors j’appellerai ça l’européanisation de la chaussée.

Personnellement, je marche et je roule pas mal. Donc, je serais le public visé et je devrais m’en réjouir. Le problème, c’est que je n’ai jamais eu l’impression de manquer de place pour marcher ou rouler, depuis le temps que j’habite en ville. Alors, est-ce vraiment nécessaire de faire tout ça ? Selon que je me trouve en voiture ou à pied, je module aussi mon point de vue. De la manière dont je perçois ça, le problème tient davantage à la qualité des espaces dont je dispose pour m’exécuter, qu’à leur nombre. Je serais donc, sans doute, con de me plaindre qu’on me donne plus de place pour marcher…

Le problème est aussi que cet espace, que je ne réclame pas tant que ça et qu’on me donne, on l’enlève aux autres. Les autres qui, souvent, sont en voiture et sont, ma foi, assez nombreux. Dans la vie, c’est bien connu, les gens qui gagnent des trucs sont généralement contents, alors que ceux qui en perdent sont tout le temps mécontents.

Ce que je trouve déplorable, quand je circule sur les trottoirs de Québec, c’est de constater à quel point ceux-ci sont souvent maganés, pas qu’ils ne sont pas assez larges ou nombreux. Quand elle était petite et qu’elle commençait à parler, ma fille désignait les trottoirs par l’amusant vocable de «crottoirs». Nous avons beaucoup ri, moi et ma blonde, de voir à quel point une enfant pouvait, par un lapsus involontaire, tellement bien résumer la problématique des endroits où nous marchions ensemble. Ma fille avait raison, sans le savoir, car souvent les trottoirs étaient effectivement de la «crotte» dans notre secteur. Son lapsus se conjuguait au sens propre, car nous contournions souvent de la crotte de chien sur l’accotement, mais au sens figuré également. Les trottoirs étaient souvent tellement endommagés que c’était de la «crotte» aussi. Ça n’a pas vraiment changé depuis. Les trottoirs que j’arpente depuis des années arborent souvent des pentes si prononcées, que pour les utiliser, il serait préférable que j’aie une jambe plus courte que l’autre… Je veux bien que l’on aménage des espaces de qualité aux handicapés, mais les gens comme moi ont aussi besoin de trottoirs. Alors, souvent je préfère marcher dans la rue, quand je peux le faire, pour avoir les deux pieds au même niveau.

Dans le même ordre d’idée, ce que je trouve affligeant quand je roule à vélo sur des pistes cyclables, c’est de rouler entre les bouches d’égout, dans des espaces bourrés de trous et de «patchs» d’asphalte. Ça me donne toujours l’impression de jouer dans les restants de table de la circulation. Je ne parle pas ici des pistes exclusives comme celle de la rivière Saint-Charles, qui est fantastique. Je parle de celles qui ont été installées sur des côtés de rues, qui servaient jadis de stationnement et qu’on a données aux cyclistes pour les faire taire.

Certains sont convaincus, quasi religieusement, que d’européaniser la chaussée est la bonne chose à faire, alors que d’autres s’y opposent farouchement. Pour d’aucuns, il faut libérer la ville et redonner son espace à ceux qui l’habitent. Moi qui habite en ville, j’ai pas mal l’impression qu’il est déjà à moi l’espace et que c’est à moi de m’en servir, mais bon… Alors, je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Je ne sais donc pas si on doit absolument donner plus d’espace aux piétons et aux cyclistes. Toutefois, il me semble qu’on devrait peut-être privilégier la qualité et commencer par leur donner des trottoirs et des pistes cyclables qui ont du sens. Ça serait déjà ça de pris.

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Les trottoirs de l’avenue Royale (Léa Martin, Le Soleil). Un extrait: Si vous vous baladez sur l’avenue Royale dans le Vieux-Beauport, vous remarquerez tout de suite la beauté de ses maisons ancestrales. Mais attention de ne par trébucher sur les trottoirs hétéroclites! Vous y trouverez du ciment lisse, du ciment qui tente d’imiter du pavé, plusieurs types de pavés différents, du vieux, de l’endommagé, du moderne, de l’élaboré et beaucoup de «tout croche». Mais comment se fait-il que dans un quartier historique comme celui-ci, les trottoirs ne soient pas rénovés de façon plus esthétique?

L’avenue Royale

Voir aussi : Art de vivre en ville, Environnement, Transport.

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