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Qui est le prochain?
28 f�vrier 2005
27 f�vrier 2005
Cela pourrait �tre une sc�ne urbaine, mais je vais jouer cette photo de Bernard Bastien comme un � �tat des travaux �. D� � un petit voyage � Ottawa et une sinusite qui ne voulait pas me laisser tranquille, la photo est publi�e avec une dizaine de jours de retard.
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Alors que la structure des condos Le Contemporain est pour ainsi dire termin�e, les logements pour personnes �g�es, en avant-plan sur la photo, sortent tout juste de terre. Nous sommes au coin de la rue du Campanile et de Laudance
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26 f�vrier 2005
Voici un large panorama de l'ensemble du d�veloppement Rive Gauche
Note � moi-m�me : Toujours apporter un tr�pied, m�me lorsque son utilisation n'est pas pr�vue.
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21 f�vrier 2005
Je quitte vers midi pour l�autre Capitale nationale. Train omnibus #25 de Via. Retour mercredi soir. En th�orie, j�ai un acc�s sans fil � l�h�tel, mais on ne sait jamais...
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Dans 20 ans, les magasins � grande surface de Qu�bec seront sur le d�clin. La population, vieillissante, aura commenc� � les bouder et les b�timents eux-m�mes donneront des signes de faiblesse. Si, bien s�r, les grandes cha�nes n'ont pas d�sert� d'ici l�.
Le ph�nom�ne des Wal-Mart a beau faire �norm�ment jaser, � peu pr�s tout le monde tombe d'accord pour dire que les m�gamagasins sont une mode passag�re."Avec une population vieillissante, �a va �tre moins attirant, estime Patrick Simard, ex-pr�sident des chambres de commerce de Beauport et de Qu�bec. Est-ce que les personnes plus �g�es vont avoir le go�t de se retrouver dans des grands espaces, � marcher entre les magasins sur des trottoirs enneig�s ?"
Et si la client�le ne suit plus, les grandes cha�nes vont bien s�r mettre les voiles vers des march�s plus rentables. "Pour les promoteurs, ce n'est pas compliqu� : on rase et on recommence, dit David Duval, du service de l'am�nagement du territoire de la Ville de Qu�bec, citant le cas du d�funt magasin IKEA. Ce qui a le plus de valeur, c'est �videmment le terrain."
De toute fa�on, les magasins-entrep�ts n'ont pas �t� con�us ni b�tis pour avoir une tr�s grande long�vit�. "A la base, ce n'est pas pr�vu pour durer plusieurs d�cennies, fait remarquer Bernard Auger, directeur du d�veloppement �conomique � la Ville de Qu�bec. Avec le vieillissement de la population, d'ici 10 ou 15 ans �a va d�j� �tre pass�."
La conseill�re municipale Odile Roy, elle-m�me architecte, est convaincue que les magasins-entrep�ts vont mal vieillir parce qu'ils sont mal construits. "C'est construit pour 20 ans, note-t-elle. Ils savaient que les mouvements de consommateurs feraient qu'on passerait � autre chose apr�s."
Ce "autre chose", c'est peut-�tre le lifestyle center, une formule d�j� tr�s populaire aux �tats-Unis. "Dans les lifestyle, les promoteurs essayent de recr�er un quartier, une art�re commerciale en banlieue, explique Jean-Fran�ois Grenier, du groupe de recherche en marketing G�oCom. C'est situ� sur le bord d'une autoroute, mais il y a une architecture plus recherch�s que dans les power centers." Au Qu�bec, un lifestyle center pourrait regrouper, par exemple, un Renaud-Bray, un magasin de sport Atmosph�re, un cin�ma, des caf�s.
Les promoteurs immobiliers Genevi�ve Marcon et Jean Campeau d�veloppaient la rue Saint-Joseph au moment o� les power centers �mergeaient. Ils ont laiss� passer le train et en sont bien heureux. "�a ne me disait absolument rien ce genre de d�veloppement, confie Genevi�ve Marcon. Dans 10 ans, c'est nous autres qui va avoir eu raison. A moyen terme, �a fait du d�veloppement plus durable."
La promotrice immobili�re est en effet certaine que les gens vont retrouver le plaisir de magasiner et vont adh�rer au magasinage sur rue. "On n'a pas le succ�s instantan� des power centers, mais l'achalandage s'est d�j� accru sur Saint-Joseph", fait-elle remarquer.
Gilles Marcoux, pr�sident du Regroupement des centres-villes et des art�res commerciales, est convaincu que les commerces de quartier ont un meilleur avenir que les grandes surfaces. "En vieillissant, est-ce qu'on va avoir encore besoin de la caisse de papier de toilette ? demande M. Marcoux. Aussi, les jeunes d'aujourd'hui sont plus sensibles � la consommation �quitable que ne l'�taient les baby-boomers. Et ils vont trouver davantage ces produits dans les commerces ind�pendants."
Gilles Marcoux craint d�j� les dommages de l'�talement commercial, h�ritage des grandes surfaces. "Ce sont des poutres de b�ton recouvertes d'aluminium, c'est b�ti pour �tre rasable dans 10 ans. Mais les villes auront d�j� pay� pour l'aqueduc, le transport en commun, dit-il. On va faire quoi avec ces secteurs-l� ?"
Au royaume des G�ANTS; Les Wal-Mart et cie ont chamboul� le paysage urbain de Qu�bec
Dix ans apr�s l'arriv�e de Wal-Mart � Qu�bec, la madame est-elle contente ? Le g�ant am�ricain et les autres grandes surfaces n'ont pas caus� d'h�catombe �conomique, ils ont profond�ment chang� le paysage de la ville et pas pour le meilleur. A Qu�bec, le magasinage se fait maintenant d'est en ouest. Et pas n'importe o� : le long de l'autoroute de la Capitale. Vous n'avez qu'� suivre les grosses bo�tes bleu-blanc-rouge...
Entr� chez nous par la porte du d�funt Woolco des Galeries de la Capitale le 17 mars 1994, Wal-Mart n'a bien s�r pas import� � lui seul le mod�le de la grande surface. Les Club Price et les m�gaquincailleries avaient d�j� fait pousser en ville quelques gros b�timents � l'architecture minimaliste, nich�s au centre d'une mer d'espaces de stationnement.
Mais Wal-Mart a agi comme locomotive dans les power centres de Gaudarville, Beauport et des Galeries. En fait, il a donn� le signal � tous les Reitmans, Mexx et autre New Look. "Les autres se disent quand Wal-Mart est l�, �a va bien, on y va", r�sume Yves Bois, directeur g�n�ral des Galeries de la Capitale.
Le centre commercial le plus fr�quent� � Qu�bec a, dit M. Bois, profit� de l'�lan donn� par l'�norme cha�ne de commerce au d�tail. "Wal-Mart contribue � notre positionnement, note le directeur g�n�ral. C'est pour �a qu'on leur a vendu un terrain � c�t�. On ne se serait pas tir� dans le pied !"
Selon le groupe de recherche G�oCom, sp�cialis� dans le commerce au d�tail, il s'est ajout� trois millions de pieds carr�s de grandes surfaces � Qu�bec entre 1987 et 2005, l'�quivalent de deux Place Laurier !
La tendance est-ouest
Plus de doute possible, c'est l'autoroute de la Capitale qui fait la loi. "C'est une tendance lourde, explique Bernard Auger, directeur du d�veloppement �conomique � la Ville de Qu�bec. Les gens ont pris l'habitude de consommer autour de l'autoroute de la Capitale, d'est en ouest. C'est pas pour rien que Cominar met beaucoup d'�nergie sur les Promenades de Beauport."
Les intervenants interrog�s par LE SOLEIL estiment que Wal-Mart et les autres grandes surfaces ont amplifi� la r�putation de Qu�bec comme destination de magasinage.
Et contrairement aux arguments avanc�s par certains politiciens, pas au prix, semble-t-il, du sacrifice des rues marchandes. "C'est une analyse simpliste de dire que Wal-Mart tue les art�res commerciales, dit Bernard Auger, du d�veloppement �conomique de la Ville. Wal-Mart ne s'est pas adress� aux clients des art�res commerciales, mais plus aux client�les des Zellers et Sears."
Des b�mols s'imposent ; plusieurs commerces ont vu leur chiffre d'affaires baisser - selon une �tude de 2003 du Regroupement des centre-ville - et des dizaines de quincailleries de quartier n'ont pas surv�cu � l'arriv�e des grandes surfaces. Des centres commerciaux vieillissants, comme les Galeries Charlesbourg, ont vu leur cas s'aggraver.
Certains fournisseurs r�gionaux gardent aussi des cicatrices. "Les Wal-Mart n'ont pas la pr�occupation de s'approvisionner dans la r�gion o� ils sont, fait remarquer Francine Lortie, pr�sidente de la chambre de commerce de Qu�bec. Des fournisseurs s'�taient modernis�s pour fournir en gros, mais ont perdu les contrats."
Politique de terre br�l�e
En s'installant dans des champs - parce que �a leur co�tait quatre fois moins cher que dans un centre commercial - les grandes surfaces n'ont pas seulement cr�� des power centers, ils ont aussi d�structur� des pans de territoire.
"Leur politique de localisation, que j'assimile � de la politique de terre br�l�e, nous laisse en h�ritage des portions de notre territoire qui sont malades et il va y avoir des co�ts publics importants pour les revitaliser", affirme la conseill�re municipale Odile Roy, responsable de l'am�nagement du territoire.
Avides d'attirer des grandes surfaces - avec les rentr�es fiscales qui viennent avec - , les anciennes villes n'ont pas h�sit� � les laisser se construire dans des zones humides, bois�es, o� le sol n'�tait pas toujours propice � ce type de d�veloppement.
Selon les �tudes faites � l'�poque, les constructions �taient fiscalement rentables pour les villes, mais aucun bilan n'a �t� fait r�cemment. De plus, ajoute Odile Roy, avant de parler de rentabilit�, il faudrait calculer les co�ts suppl�mentaires pour amener le transport en commun � Gaudarville, � Beauport, � Lebourgneuf, de m�me que les frais pour revamper des quartiers d�sert�s.
Le sud de Beauport, surtout le carrefour de l'avenue d'Estimauville et du boulevard Sainte-Anne, a l'air d'une zone sinistr�e, avec les carcasses de Canadian Tire et de Woolco entour�es de terrains vacants.
Et ne cherchez pas la caisse populaire ou la biblioth�que dans le centre-ville de Beauport ; ils sont au nord de l'autoroute de la Capitale, pr�s du Wal-Mart.
Les autres power centers ont certainement moins caus� de dommages sur leur environnement imm�diat, estime Odile Roy. Mais la hausse de la circulation automobile pr�s des grandes surfaces oblige la Ville � �largir le boulevard des Gradins. Et l'imperm�abilisation du sol � Gaudarville cr�e une forte pression sur la rivi�re Cap-Rouge.
R�glementation
Mieux vaut tard que jamais, la Ville de Qu�bec a adopt� il y a quelques mois une r�glementation sur les grandes surfaces qui les obligent � s'�tablir dans les power centers existants ou sur les terrains des centres commerciaux.
Sans l'arriv�e des grandes surfaces, les power centers ne seraient bien s�r pas rest�s en friche �ternellement. "Il y avait d�j� des projets de centres commerciaux dans le secteur Cl�menceau dans les ann�es 70, rappelle Bernard Auger, qui �tait responsable du d�veloppement �conomique � Beauport. Il se serait d�velopp� une structure commerciale."
Tout ce que la Ville compte d'urbanistes grimace aujourd'hui en lorgnant ces quartiers de grosses bo�tes, antiville diront certains. "On a tellement travaill� pour qu'ils s'int�grent mieux � la ville, soupire Denis Jean, du service de l'am�nagement du territoire de la Ville, autrefois � Sainte-Foy. On demandait que les cin�mas de Duplessis soient beaucoup plus pr�s de la rue, avec des stationnements � l'arri�re. Mais vous voyez comment �a a tourn�..."
Le Soleil a �galement demand� aux candidats � la mairie ce qu'ils pensaient des grandess surfaces. Je laisse cette section l� � Cl�ment
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19 f�vrier 2005
2 nouveaux joujoux pour Francis. Un nouveau carnet, et une nouvelle lentille. Comme par hasard, je parle de ma nouvelle lentille sur mon nouveau carnet.
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17 f�vrier 2005
Les actes du colloque tenu par la Table de concertation agricole de la Ville de Qu�bec le 2 novembre dernier peuvent maintenant �tre consult�es sur Internet [Actes et annexes en PDF]
Les actes du colloque reprennent l'ensemble des communications des diff�rents conf�renciers et proposent une synth�se des ateliers tenus en apr�s-midi. On pourra �galement retrouver sur le site un r�sum� des �changes intervenus au cours de la s�ance pl�ni�re.
Les principales recommandations de la table sont :
Les membres de la table souhaitent mettre en �uvre � court terme les diff�rentes recommandations formul�es lors du colloque. Un bulletin de liaison informant les diff�rents partenaires de l'�volution et du suivi aux diff�rents dossiers engag�s sera �galement diffus� sur une base r�guli�re.
Les partenaires de la Table de concertation agricole sont : la Ville de Qu�bec, le minist�re de l'Agriculture, des p�cheries et de l'alimentation du Qu�bec, section Qu�bec - Capitale nationale, l'Union des producteurs agricoles, le CLD de Qu�bec, le CRE-capitale nationale, la Chambre de commerce de Qu�bec, le March� du Vieux-Port et L'Union paysanne.
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Le comit� ex�cutif de la Ville de Qu�bec a adopt� aujourd'hui des orientations d'am�nagement pour le secteur de la Pointe-aux-Li�vres. Ces orientations pr�voient essentiellement l'am�nagement d'un grand parc quatre saisons encadr� par des d�veloppements r�sidentiels comptant environ 1 000 logements. Le parc pourrait �tre compl�t� en 2008.
L'am�nagement du site de la Pointe-aux-Li�vres en parc urbain constitue une priorit� de l'Arrondissement de La Cit� pour le quartier Saint-Roch. Le programme triennal d'immobilisations 2005-2007 pr�voit l'utilisation d'un montant de 500 000 $ en 2005 et de 1 632 500 $ en 2006, en autant que le minist�re de l'Environnement injecte les m�mes montants par l'entremise de l'extension du programme Revi-Sols.
La revitalisation d'un secteur marqu� par l'activit� industrielle
Acquis par la Ville de Qu�bec au cours des ann�es 1980, les terrains de la Pointe-aux-Li�vres, d'une superficie de pr�s de dix hectares, sont contamin�s en raison de leur occupation industrielle ant�rieure. La Ville a soumis au minist�re de l'Environnement en septembre 2004 une demande de prolongation du programme Revi-Sols pour le red�veloppement de la Pointe-aux-Li�vres. L'estimation des co�ts de r�habilitation et de la subvention demand�e se fonde sur une utilisation r�sidentielle d'environ un hectare pr�s du Village de l'Anse et sur une utilisation r�cr�ative pour le reste du site.
Les terrains appartenant � la Ville, ceux situ�s entre le Village de l'Anse et le pont Lavigueur, accueilleraient la construction de 100 � 150 logements. Quant aux terrains situ�s de l'autre c�t� de la rue de la Pointe-aux-Li�vres, la Ville pr�conise � plus long terme la construction de 800 � 900 logements. La Ville �tudie une variante de ce plan, soit de r�server une bande de terrains longeant l'autoroute Laurentienne, r�am�nag�e en boulevard urbain, pour l'implantation d'entreprises compatibles avec le nouvel environnement.
La premi�re �tape pour r�aliser ces orientations d'am�nagement consistera � les soumettre � la consultation publique afin de valider leur pertinence et de les bonifier le cas �ch�ant. Les dates de cette consultation publique seront annonc�es prochainement.
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Afin de contrer l'�talement urbain et de concentrer son d�veloppement dans les endroits d�j� desservis par les infrastructures, la Ville de Qu�bec a l'intention d'imposer une sorte de moratoire sur la construction dans la majeure partie de son territoire, en particulier au nord.
La Ville d�posait hier un projet de Plan directeur d'am�nagement et de d�veloppement (PDAD). Ce "document martyr", pour reprendre le mot de la conseill�re Odile Roy, sera soumis � un exercice de consultation populaire au mois de mars."Depuis les fusions, on est oblig� de se poser les questions de d�veloppement en d'autres termes que le chacun pour soi, a expos� Mme Roy, aussi responsable de l'am�nagement du territoire. Avant d'approuver un projet, on doit maintenant se poser la question de savoir "o� est-ce que ce d�veloppement-l� va avoir un impact moindre sur les finances publiques ? Comment maximiser le potentiel de nos infrastructures ? Comment assurer la s�curit� de nos citoyens ?""
"Rentabiliser les infrastructures qu'on a d�j�", cela signifie que les promoteurs devront faire une croix sur leurs projets touchant � plusieurs zones urbanis�es du nord de la Ville.
Qu�bec prot�gera aussi de fa�on plus stricte la partie non urbanis�e de son territoire, qui repr�sente 55 % de sa superficie, afin de pr�server l'activit� agroforesti�re qui s'y trouve. L� aussi, le d�veloppement sera autoris� au compte-gouttes, m�me pour les "r�sidences sans services" qui ne sont pas raccord�es aux r�seaux d'�gout.
Ce n'est pas tant la construction des infrastructures qui p�se lourd sur les finances municipales - les promoteurs en assumant une grande partie - , que la capacit� des conduites actuelles qu'il faudrait augmenter pour supporter de nouveaux embranchements.
Fran�ois Moisan, porte-parole de la Ville, donne l'exemple de Gaudarville, o� les grands espaces de stationnement ont dirig� trop d'eau de pluie vers les �gouts, puis la rivi�re Cap-Rouge, qui a fini par d�border l�g�rement.
Terrains vacants
C'est plut�t du c�t� des grandes art�res que Qu�bec tentera de canaliser son d�veloppement. Ce mode d'occupation du territoire aurait l'avantage de rapprocher des services une population vieillissante et pourrait encourager l'utilisation du transport en commun.
Le territoire d�j� desservi par les infrastructures devrait de plus suffire � r�pondre � la demande d'habitation � moyen terme. "On retrouve plusieurs terrains vacants et des paysages d�structur�s, le long des grandes art�res", constate Mme Roy.
La Ville estime en effet que les terrains inutilis�s et d'autres sites pouvant �tre recycl�s repr�sentent un potentiel de pr�s de 50 000 logements, alors que seulement 26 300 nouveaux m�nages devraient arriver dans le march� immobilier de Qu�bec d'ici 2021.
Le plan propos� hier pr�voit �galement de relier entre eux les diff�rents espaces naturels, parcs, berges et lacs de Qu�bec, notamment par un r�seau de pistes cyclables.
Le maire Jean-Paul L'Allier ne croit pas, par ailleurs, que les contraintes associ�es au PDAD fassent fuir les projets de d�veloppement vers la couronne de Qu�bec.
"L'�quivalent du sch�ma (d'am�nagement) va s'appliquer � l'ensemble de la communaut� m�tropolitaine, dans ses grandes lignes. �a n'emp�chera pas le d�veloppement de se faire � Boischatel � des conditions qui apparemment peuvent �tre plus avantageuses. (...Mais) si des gens veulent vivre dans un endroit o� les services ne se rendent pas, ils devront se les payer, et ce n'est pas aux autres autour de les payer."
Reste qu'il y a diverses raisons qui peuvent expliquer qu'un terrain est vacant, facteurs sur lesquels la Ville a rarement prise. Ne rend-elle pas son propre d�veloppement plus ardu en voulant occuper les espaces dont plus personne ne veut ?
"Lorsqu'on autorise une d�molition, il faut avoir un plan de remplacement. C'est la r�gle. (...) On �vite de faire ce que d'autres villes ont fait, c'est-�-dire laisser se d�grader les espaces vacants ou mettre du stationnement", ce qui est payant, mais ne d�veloppe rien, r�pond M. L'Allier.
Le prix des terrains ne devrait pas augmenter, assure la Ville
Qu�bec n'est pas la premi�re municipalit� � vouloir de limiter son �talement. Plusieurs autres villes d'Am�rique du Nord ont tent� l'exp�rience, de diff�rentes fa�ons, avec pour r�sultat fr�quent de faire augmenter le prix des terrains. Un sort qui ne guette pas Qu�bec, assure-t-on � la Ville.
Lorsqu'elle bloque le d�veloppement sur une partie de son territoire, une ville cr�e du m�me geste une raret� sur le march� des terrains "d�veloppables". Le prix de ceux-ci tend donc � monter, parfois �norm�ment.
A Portland, par exemple, le plan de Smart Growth conjugu� � une croissance d�mographique relativement forte a fait litt�ralement fondre l'accessibilit� au logement au cours des ann�es 90. D'apr�s une �tude de l'Independance Institute, un think tank am�ricain, le revenu moyen d'un m�nage permettait, en 1991, d'y acheter 68,3 % des logements sur le march� portlandais.
Dix ans plus tard, cette proportion avait d�gringol� � 32,9 %, le rationnement des terrains ayant fait bondir leur prix de pr�s de 60 000 $US en moyenne au cours de la m�me p�riode.
Il est toutefois peu probable que cette situation se r�p�te � Qu�bec, assure le directeur de son service d'am�nagement, Fernand Martin. La demande annuelle de nouveaux logements, selon les estimations de la Ville, devrait chuter de 3200 � 1200 entre 2006 et 2015. "On s'assure de d�gager des terrains potentiellement d�veloppables qui permettent un nombre de logements sup�rieur � la demande. On ne se lie jamais au d�veloppement d'un seul terrain", explique-t-il.
La loi contraint aussi la Ville � r�viser son PDAD tous les cinq ans, souligne M. Martin, ce qui lui permettra �ventuellement d'intervenir si le march� devient un peu fou.
Les terrains situ�s dans les zones urbanis�es o� le d�veloppement sera gel� risquent toutefois de perdre beaucoup de valeur, puisqu'il sera pratiquement impossible d'y construire des habitations ou des commerces dans un avenir pr�visible.
Le porte-parole de la Ville, Fran�ois Moisan, souligne que les propri�taires touch�s pourront demander une baisse d'�valuation pour diminuer leur compte de taxes, mais qu'aucune compensation ne leur sera vers�e.
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15 f�vrier 2005
La mise en lumi�re du pont de Qu�bec a �t� un �chec, constate la Commission de la capitale nationale (CCNQ). Elle projette d'y apporter des correctifs et d'�clairer les ponts Pierre-Laporte et de l'�le d'Orl�ans.
Dans son Sch�ma directeur d'am�nagement lumi�re, dont LE SOLEIL a obtenu copie, la Commission convient que l'objectif "n'a pas �t� atteint � cause de difficult�s techniques majeures. (...) Il faudra revisiter l'ouvrage et compl�ter la mise en lumi�re de l'ensemble." Le projet �labor� par l'�clairagiste breton Yann Kersal�, qui devait changer de couleurs au rythme des mar�es, s'est termin� dans la d�ception g�n�rale. L'artiste lui-m�me refuse que son nom y soit associ�."La strat�gie d'implantation des projecteurs imagin�e par le concepteur lumi�re n'a pas �t� ad�quate pour r�aliser le concept, souligne l'architecte charg� du sch�ma � la CCNQ, Guy Simard. C'est ce que je pense et de toute �vidence, je ne suis pas le seul. Tout observateur r�alise qu'il a par moments les projecteurs dans les yeux, un p�ch� contre le commandement num�ro un de la mise en lumi�re."
L'id�e serait donc de replacer les projecteurs "mal implant�s" et d'en ajouter d'autres tout en utilisant l'infrastructure �lectrique d�j� en place. "Il faudrait les "repositionner" � la fois � l'int�rieur et � l'ext�rieur de la structure pour une meilleure visibilit� du pont", affirme M. Simard.
Au cours des trois derni�res ann�es, de concert avec sa collaboratrice Marie-Jos�e Desch�nes, M. Simard a planch� sur l'�laboration du sch�ma directeur d'am�nagement lumi�re. Le document doit servir d'outil pour harmoniser les mises en lumi�re de 70 sites des deux c�t�s du fleuve au cours des 25 prochaines ann�es. "Les projets vont pouvoir se r�aliser un � un et s'�taler dans le temps, indique M. Simard. Le sch�ma assure qu'en bout de ligne, tout cela sera coh�rent."
Le choix des priorit�s parmi les projets, comme l'�clairage des ponts de Qu�bec, Pierre-Laporte et de l'Ile d'Orl�ans, sera entre les mains des autorit�s. Les concepts ne sont d'ailleurs pas encore �labor�s, et il n'est donc pas possible d'en conna�tre les co�ts
De tous les points cardinaux, � toute heure du jour et de la nuit, M. Simard et sa coll�gue ont scrut� la silhouette de la capitale. Ils ont not� leurs observations et classifi� les sites � �clairer selon leur morphologie, leurs caract�ristiques historiques ou leur vocation sp�cifique. Et cela afin que chaque projet s'inscrive dans une logique d'ensemble, selon des �clairages d'intensit� et de couleurs variables.
Pour Qu�bec, le sch�ma mentionne la poursuite de la mise en lumi�re des fortifications, de l'�difice Price, de la cath�drale Notre-Dame de Qu�bec, de l'h�tel de ville, du S�minaire, de la place Royale, du quartier Petit-Champlain et de l'�difice Louis-Saint-Laurent. L'illumination des cinq "chandelles" - les �difices Marie-Guyart et Place de la Capitale ainsi que les h�tels Hilton, le Delta et le Loew-Le Concorde- est toujours pr�vue pour les F�tes du 400e. "On pourrait faire des ambiances, avoir de la lumi�re rouge � la Saint-Valentin et orang�e � l'automne, par exemple", souligne M. Simard. Un projet concerne aussi le "bunker", les �difices H et J.
Les infrastructures du port et l'entrep�t de la Bunge sont aussi dans les cartons, de m�me que de nombreux parcs urbains, places publiques, �difices et monuments du Vieux-Qu�bec et d'autres arrondissements. Sur le campus de l'Universit� Laval, on songe entre autres aux tours jumelles et au PEPS.
Du c�t� de L�vis, la CCNQ veut notamment "marquer les principales sph�res d'activit� de la ville par les mises en lumi�re de ses grandes institutions : l'H�tel-Dieu de L�vis, la terrasse, les �glises de Sainte-Antoine-de-Bienville et Notre-Dame, l'�cole Marcelle-Mallet, le coll�ge de L�vis et le campus Desjardins." Le sch�ma directeur d'am�nagement lumi�re pourrait voir s'ajouter d'autres projets, comme la chute Kabir Kouba, l'�glise Saint-Roch et le parc Victoria, par exemple, souligne M. Simard.
�conomie d'�nergie
L'architecte insiste sur la dimension �conomie d'�nergie qui a guid� l'�laboration du sch�ma. La CCNQ a mis sur pied un comit� de r�vision de l'�clairage public pour trouver des solutions aux nombreuses pertes lumineuses dans la capitale. Une fraction de l'�nergie r�cup�r�e suffirait � alimenter les projets du sch�ma, assure M. Simard.
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14 f�vrier 2005
Ouais, je suis super occup�, je boss sur diff�rents projets qui pourrait changer bien des choses dans ma vie. Je n�ai pas trop la t�te � Qu�bec urbain en ce moment. C'est pour �a que c'est tranquille ici par les temps qui courent.
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12 f�vrier 2005
Apr�s de nombreuses ann�es d'absence � Qu�bec, une franchise Dairy Queen ouvrira en avril sur le boulevard Hamel juste � c�t� du Ashton, au coin de Notre-Dame.
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11 f�vrier 2005
Photo: Robert Perras (qui s'amuse � me relancer!)
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10 f�vrier 2005
Parcs Canada propose de reconstituer deux portes des fortifications de Qu�bec pour le 400e anniversaire de la Ville de Qu�bec.La petite porte Richelieu et la porte du Palais, qui faisaient partie des fortifications de la ville, seraient partiellement reconstitu�es.
Suite du texte et reportage audio sur Radio-Canada
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09 f�vrier 2005
08 f�vrier 2005
Il y a de la lumi�re qui se perd � Qu�bec. Le Comit� de r�vision de l'�clairage public (CREP) �tudiera sous peu un secteur du quartier Lebourgneuf pour identifier des pistes de solution au gaspillage d'�nergie.
"On a choisi ce quadrilat�re parce qu'il y a des exemples frappants de pollution lumineuse, indique le pr�sident de la Commission de la capitale nationale (CCNQ), Pierre Boulanger. Les autoroutes sont bord�es par des dessertes chaque c�t�, il y a de nombreux commerces et centres d'achat. �a fait un ensemble absolument �blouissant."Cr�� � l'initiative de la CCNQ, le CREP est aussi compos� de repr�sentants d'Hydro-Qu�bec, de la Ville de Qu�bec, du minist�re des Transports du Qu�bec et des agences �nerg�tiques f�d�rale et provinciale. Le comit� doit pr�senter un plan global de r�vision de l'�clairage public avant l'�t�.
"On va proc�der � une analyse tr�s technique de la quantit� d'�nergie qui est utilis�e dans ce quadrilat�re et de la quantit� d'�nergie qui est exc�dentaire ou mal utilis�e, qui est perdue", indique M. Boulanger. Sans �tre applicable � l'ensemble du territoire, les r�sultats dans Lebourgneuf devraient donner une id�e de l'ampleur du gaspillage � Qu�bec.
La prolif�ration de dol�ances � l'endroit de la pollution lumineuse et la fin de l'�nergie bon march� sont autant de raisons de s'attaquer au probl�me, estime M. Boulanger. De plus, pour la CCNQ, qui r�alise la mise en lumi�re de nombreux monuments, il s'agit d'une occasion de souligner sa pr�occupation face au probl�me. "On esp�re rassurer les gens � l'effet qu'on ne gaspille pas l'�nergie et qu'on est tr�s conscient de cette dimension, affirme M. Boulanger. Encore une fois, l'important n'est pas d'�clairer plus, mais d'�clairer mieux. C'est une nuance importante."
Dans le respect des normes de s�curit� pour les pi�tons, les voitures, les r�sidences et les commerces, M. Boulanger estime qu'il est possible de r�duire l'intensit� lumineuse de l'�clairage. Est-il n�cessaire, par exemple, que les stationnements de concessionnaires automobiles soient �clair�s autant en soir�e qu'en pleine nuit ? questionne-t-il.
La technologie peut aussi se mettre au service de la rationalisation �nerg�tique qui pourrait �tre encourag�e par des incitatifs financiers ou une r�glementation, par exemple. "Il existe des lampadaires qui concentrent la lumi�re sur le sol ou sur un mur plut�t que d'�clairer dans toutes les directions, souligne M. Boulanger. En quelque part, il y a des moyens de faire un �clairage sur le trottoir et non partout autour ou vers le ciel." La CCNQ dit s'�tre ajust�e aux critiques � l'endroit de certaines de ses mises en lumi�re dont l'�clairage est dirig� vers le haut et compte s'assurer de ne plus r�p�ter la chose.
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07 f�vrier 2005
05 f�vrier 2005
Jean-Thomas Lortie m'a envoy� une photo du Guntenberg. Il semble qu'ils aient pratiquement fini de faire la conversion de l'immeuble existant qui supportera les �tages sup�rieurs.
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D�sol� pour les contretemps des derniers jours. Des petits probl�mes techniques hors de mon contr�le ont mis Qu�bec urbain hors d'onde. Je ne suis pas encore s�r � 100 % de la cause de l'incident, mais je vais investiguer. J'esp�re que personne n'a fait de crise de sevrage!
Mise � jour: Finalement, le probl�me a �t� plus long que pr�vu et s'est prolong� jusqu'� lundi. J'ai �crit ce billet samedi sur un ordinateur qui �tait connect� sur un fournisseur qui n'avait pas encore mis � jours ses DNS. Je croyais que le site �tait de retour, alors que c�est plut�t que, pour lui, Qu�bec urbain n'�tait pas encore tomb�. Le probl�me: Quand j'ai transf�r� d'h�bergeur l'an pass�, les DNS �tait rest�s sous le contr�le de celui que je quittais. Ils ont d�cid� de les "dropper" sans m'avertir jeudi. Je me suis rendu compte du probl�me vendredi en fin d�apr�s-midi alors que leur support technique �tait partit pour la fin de semaine. Merci � Hugo de Ixm�dia et Pascal de Oricom
Je sais, je parle chinois pour le commun des mortels.
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04 f�vrier 2005
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Stadacona... Limoilou... Les quartiers centraux ont d�j� v�cu des jours meilleurs...
S.O.S. Stadacona
Petit apr�s-midi tranquille chez le barbier Andr� Marcoux, dans la paroisse Stadacona du Vieux-Limoilou. Il fait moins on-sait-plus-trop-combien � l'ext�rieur. Sans doute les hommes ont-ils d�cid�, histoire d'�tre plus au chaud, de se garder un peu de cheveux sur le caillou. Ils viendront lorsque ce sera plus doux. M. Marcoux joue du ciseau et du peigne depuis 35 ans, dans son petit salon de la rue Fran�ois-1er. En fermant les yeux et en imaginant la vie en noir et blanc, on se croirait presque dans le film des fr�res Coen, celui o� Billy Bob Thornton joue le r�le d'un barbier taciturne des ann�es 50, qui voit sa vie prendre une m�chante d�barque, enfin, ce serait trop long � raconter, louez le film plut�t, il est excellent. Surtout les sc�nes o� Thornton fume en noir et blanc.Andr� Marcoux a la parole plus facile que le barbier du film. Il est plus sympathique aussi. On comprend pourquoi son �tablissement a surv�cu aux ann�es. Il en est pass� du monde sur sa chaise. Andr�, 24 ans, venait ici lorsqu'il �tait haut comme trois pommes pour se faire d�gager les oreilles. Il arr�te encore faire son tour � l'occasion, pas n�cessairement pour une coupe, mais pour refaire le monde et le quartier.
Mardi apr�s-midi, il est pass� avec son ami "Elvis" Asselin, la jeune quarantaine, grand amateur du King, qu'il aime imiter lorsqu'il a un verre dans le nez. A jeun, avoue-t-il, il est trop g�n�. A l'�couter, il aurait fait un malheur, dans le temps, au Bar � l'os et � la V�lks.
Toujours est-il qu'Andr� est arr�t� chez le barbier Marcoux pour lui parler de son auto qui �tait au garage, vous savez, le genre de choses � la fois banales et primordiales, qui permettent de continuer la conversation une fois qu'on a dit que �a va pas pire et qu'il fait frette en maudit.
Andr� a grandi dans la paroisse Stadacona, un pittoresque coin de la ville adoss� � la rivi�re Saint-Charles et au parc Cartier-Br�beuf. "Stocane", comme l'appellent les gens du coin. A une certaine �poque, raconte Andr�, il suffisait de dire que tu venais de "Stocane" pour voir le monde partir en peur. C'�tait avant le Wolf Pack.
Andr� a beau avoir seulement 24 ans, mais il est d�j� nostalgique. Ce n'est plus comme avant, dit-il, en se rappelant les ann�es 90. Trop de voleurs aujourd'hui, il faut barrer nos autos. C'est rendu qu'on se fait m�me voler nos bouteilles vides si on les laisse sur la galerie. Andr� me raconte tout cela debout, juste sur une patte, en passant son temps � regarder dehors par la fen�tre de la porte, la t�te d'un bord, la t�te de l'autre. Si le feu prenait quelque part ou si une madame se faisait voler sa sacoche, c'est certain, Andr� serait le premier � le voir.
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Andr� a fait son primaire juste en haut de la c�te, � l'�cole Stadacona. C'est la brigadi�re Raymonde Turcotte qui lui faisait traverser la rue. Je ne lui ai pas demand�, mais certain que c'�tait elle, la madame est sur le m�me coin de rue depuis 25 ans, matin, midi et soir, angle Fran�ois-1er et de l'Espinay.
La rue n'est pas large, mais d�s qu'un gamin se pointe, seul ou avec sa m�re, Raymonde va � sa rencontre, sa pancarte stop brandie bien haut. Vingt-cinq ans � faire traverser des marmots qui ont fini par grandir, qui ont eu des enfants � leur tour, et � qui Raymonde fait aujourd'hui traverser le m�me coin de rue.
Raymonde n'a pas l'impression de travailler, tellement elle aime ce qu'elle fait. Le matin o� elle n'aura plus de plaisir, elle restera � la maison, juste l�, qu'elle me montre avec sa pancarte, l'autre bord de la rue. Ce jour-l� pourrait bient�t arriver si l'�cole primaire Stadacona ferme ses portes. C'est dans l'air. Les �l�ves sont de moins en moins nombreux. L'�difice vieillit et a besoin de grosses r�parations. La commission scolaire, malgr� l'opposition des parents, parle d'envoyer les enfants plus loin, � l'�cole Saint-Fran�ois d'Assise. Il y aurait plus de 500 �l�ves � cet endroit, rien � voir avec cette petite �cole de quartier, cinq fois moins populeuse.
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Il y a l'�cole Stadacona, mais il y a aussi l'�glise Saint-Z�phirin, juste en face, qui en arrache. Comme dans toutes les paroisses du Qu�bec, la fabrique n'arrive plus � joindre les deux bouts. Pour cette ann�e, l'�glise est sauv�e, mais personne ne peut pr�dire la suite des choses.
L'�glise de Saint-Z�phirin est l'une des plus c�l�bres de Qu�bec. En 1952, elle a accueilli le tournage du film La Loi du silence, d'Alfred Hitchcock. Robert Lepage, parti sur les traces du grand r�alisateur, est retourn� au m�me endroit, en 1994, pour Le Confessionnal. On comprend les deux cin�astes d'avoir craqu� pour cette �glise. Avec son charme myst�rieux, elle est l'une des plus belles de la ville.
S'il y en a une qui ne souhaite pas la fermeture de l'�glise Saint-Z�phirin, c'est bien Ghislaine Gravel. Depuis six ans, au sous-sol de l'�difice, elle dirige comme un chef d'orchestre les services de La Bouch�e g�n�reuse. L'organisme est au coeur de la vie communautaire de la paroisse. C'est ici que les plus d�munis du quartier, et ils sont nombreux, se retrouvent pour se nourrir et se v�tir � peu de frais. Pour briser leur solitude et leur isolement aussi.
Ghislaine prend une grosse demi-heure de son temps qu'on devine pr�cieux pour m'expliquer tout ce qui se fait � La Bouch�e g�n�reuse : soupe populaire, vestiaire, d�jeuners pour les enfants de l'�cole Stadacona, collations, services juridiques gratuits, j'en passe et j'en oublie. C'est comme rien, dans cette PME de l'entraide, les journ�es doivent compter plus que 24 heures.
Tous les jours, Ghislaine voit la mis�re des gens du quartier. Elle est la premi�re � se demander ce qui arriverait si l'�glise devait fermer. La Bouch�e g�n�reuse, c'est comme une grande famille dans le quartier. Sa disparition laisserait une plaie b�ante dans le paysage.
Stadacona a perdu sa caisse populaire il y a cinq ans. Comme c'est parti, son �cole primaire n'en a plus pour longtemps. Son �glise survit avec une �p�e de Damocl�s au-dessus de la t�te. Finalement, c'est Andr� qui a sans doute raison : ce n'est plus comme avant � "Stocane"...
Un vide dans le quartier
J'ai toujours ador� le quartier Limoilou. M�me si je ne l'ai jamais habit�, je me sens chez moi chaque fois que j'y mets les pieds, c'est-�-dire pas assez souvent � mon go�t. Si l'anc�tre du Clap, La Bo�te � films, avait toujours pignon sur rue dans la 3e Avenue, ce serait diff�rent, mais bon, on n'est quand m�me pas pour sombrer dans la nostalgie alors qu'il fait si beau dehors et que Phil la marmotte a pris son trou pour encore quelques semaines, satan�e bestiole.Limoilou, donc. Il n'y a pas plus bel endroit pour go�ter � la vie urbaine, dans ce qu'elle peut avoir de plus pittoresque. Les logements, encore abordables, ont du cachet � revendre. Il y a des rues avec des arbres magnifiques, immenses, majestueux, comme vous n'en trouverez nulle part ailleurs. Des escaliers, plein d'escaliers qui tournicotent. Il y a des jeunes et des moins jeunes, des Qu�b�cois de souche et des immigrants, des travailleurs et des �tudiants, des troquets sympathiques, des petits commerces qui ont de la gueule.
Pour bien conna�tre Qu�bec, c'est � Limoilou qu'il faut descendre. C'est l� que se trouve l'�me de la ville. Si j'avais � choisir un endroit o� aller habiter, mettons que mon propri�taire me foutait � la porte sous pr�texte que mon poisson rouge d�range les voisins, c'est dans Limoilou que j'irais.
La semaine derni�re, un coll�gue a fait circuler � l'interne un courriel annon�ant un beau huit et demie � louer dans ce coin de la ville. Quelque chose de pas trop cher, le genre d'occasion qui ne passe pas souvent et qui m'a donn� envie de casser mon bail sur un coup de t�te, ayoye !
H�las, � en juger par mes observations et les commentaires de lecteurs, la vie de quartier en arrache de plus en plus dans Limoilou. La semaine derni�re, je vous parlais de la paroisse Stadacona, dont l'�cole et l'�glise sont menac�es de fermeture. C'est toute la vie communautaire qui est ici en jeu. Mardi soir prochain, un groupe de r�sistants tiennent d'ailleurs une petite manifestation pour sensibiliser les �lus municipaux � leurs dol�ances. Allez faire un tour, vous allez rencontrer plein de monde fin et gentil.
La vie de quartier, c'est une foule de petites choses, des petits riens qui font toute la diff�rence. Ce n'est pas seulement des voisins qui se parlent et se donnent des coups de main, mais c'est aussi une �cole pour les marmots, une �glise lorsqu'on a soif de spiritualit� ou d'un peu de calme, une caisse populaire pour aller n�gocier un pr�t pour son auto neuve, une �picerie pour la grosse commande de la semaine, un d�panneur pour la pinte de lait qui manque, un bar sympa pour un 5 � 7 avec les copains. Lorsqu'ils en viennent � dispara�tre, tous ces endroits cr�ent un vide immense dans un quartier.
C'est le cas, par exemple, de l'�picerie M�tro Jos Simard, au coin de la 4e Avenue et de la 16e Rue. Le commerce a ferm� ses portes le 14 janvier. C'�tait la seule �picerie du coin. Pas une grosse �picerie, mais les gens du quartier comptaient sur elle pour se d�panner. C'est sans doute ce qui est arriv�. Une �picerie qui joue au d�panneur finit par ne plus faire ses frais. Les patrons de M�tro ont regard� les chiffres : pas assez rentable.
Il y avait en plus des r�parations � faire, alors on a d�cid� de mettre la cl� dans la porte. Dor�navant, les gens du quartier devront aller plus haut, au gros Loblaw, coin Henri-Bourassa et autoroute de la Capitale, ou plus bas, au IGA.
Pour Andr� Ouellet, qui habite la 17e Rue depuis une quinzaine d'ann�es, la fermeture de l'�picerie Jos Simard est un autre deuil � faire. Ce n'�tait pas une �picerie fine, comme il en pousse un peu partout, mais les clients y trouvaient un peu de tout.
M. Ouellet commence � avoir l'habitude de voir son quartier se transformer, et pas n�cessairement pour le mieux. Depuis que ce p�re de famille a emm�nag� dans le quartier, il a vu fermer quelque chose comme quatre caisses populaires, trois �glises, trois �coles, cinq ou six d�panneurs, il ne sait plus trop. Lorsqu'il y pense bien, il y a presque seulement les bars qui ont surv�cu, et encore.
Cycle normal de la vie �conomique et sociale d'un quartier central, direz-vous ? Peut-�tre, mais le ph�nom�ne semble s'amplifier dans Limoilou. Il y a de moins en moins d'enfants, la commission scolaire doit alors les regrouper dans la m�me �cole pour faire des �conomies. Les gens vont de plus en plus dans les grandes surfaces pour �conomiser, au d�triment de petits commerces qui tirent le diable par la queue et finissent par fermer.
"Je m'inqui�te pour mon quartier. Je commence � me poser des questions. On s'en va o� ? Chose certaine, �a ne va pas en s'am�liorant", laisse tomber Andr� Ouellet, chauffeur sur les plateaux de tournage.
Ce p�re de deux enfants regarde aller les choses et n'aime pas ce qu'il voit dans son coin. Comme, par exemple, les prostitu�es qui, chass�es du nouveau quartier Saint-Roch, viennent maintenant faire le trottoir de l'autre c�t� du pont. C'�tait � pr�voir. Les policiers ont beau chasser les filles de la rue Saint-Joseph et ses environs, elles finissent par atterrir ailleurs, dans Saint-Sauveur ou Limoilou. On fait seulement changer le mal de place. Lorsque la grogne populaire deviendra trop forte dans Limoilou, elles iront ailleurs, peut-�tre retourneront-elles dans Saint-Roch.
Malgr� tout, Andr� Ouellet n'a pas envie une miette de d�m�nager. Il aime trop Limoilou. "Je vous le dis, la prochaine place qui va se d�velopper � Qu�bec, c'est ici. �a va devenir le prochain quartier Montcalm."
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02 f�vrier 2005
01 f�vrier 2005
Droit d'auteur concernant le mat�riel produit par Qu�bec urbain
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